204 kilomètres, un souffle coupé à chaque détour, la certitude que le voyage commence bien avant l’arrivée : la randonnée n’est pas un simple passe-temps, c’est une échappée belle qui s’inscrit dans la mémoire comme un tatouage. Loin de n’être réservée qu’aux sportifs aguerris, elle attire des profils variés, du solitaire contemplatif au groupe d’amis en quête d’aventure. Les sentiers du monde entier regorgent de parcours mythiques, chacun promettant des découvertes à la hauteur de l’effort consenti. Voici un panorama des itinéraires qui font rêver les marcheurs de tous horizons.
Plan de l'article
Le circuit Torres del Paine (Chili)
Impossible de parler de randonnée sans évoquer le Torres del Paine. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce circuit patagonien déploie une palette de paysages à couper le souffle : les tours de granit rose dressées à plus de 3 400 mètres, les glaciers qui sculptent la vallée, les lacs turquoise et les cascades qui ponctuent le parcours. Chaque étape offre une nouvelle raison de s’arrêter, d’observer, d’admirer. L’expérience y est brute, presque hors du temps.
Le circuit de l’Annapurna (Népal)
L’Annapurna, c’est d’abord un tracé de 206 kilomètres en forme de fer à cheval, mais c’est surtout un voyage à travers une diversité géographique rare. On y traverse des rizières en terrasses, des jungles denses, des canyons profonds et des torrents impétueux, le tout sur fond de sommets enneigés. Trois semaines sont nécessaires pour boucler la boucle, avec ou sans accompagnement. Le permis de trek s’obtient facilement à Katmandou, et octobre s’impose comme la période idéale pour s’y lancer.
Le sentier des Incas (Pérou)
Entre mystère et histoire, le sentier des Incas mène jusqu’au mythique Machu Picchu. Quatre jours de marche, près de 40 kilomètres, au cœur de vallées enveloppées de brume et de forêts nuageuses. L’itinéraire se mérite, mais l’arrivée laisse sans voix. Pour éviter la saison des pluies, il vaut mieux prévoir ce trek d’avril à octobre.
La West Coast Trail (Colombie-Britannique)
Cap sur une côte sauvage, loin du bitume. La West Coast Trail déroule son ruban sur des plages désertes, des forêts humides, et réserve son lot de franchissements atypiques : téléphériques, échelles en bois, passages équipés de cordes. L’accès est limité à 52 personnes par jour, ce qui garantit une expérience authentique et préservée. La saison s’étend de mai à septembre, pour profiter pleinement de ce bout de nature indomptable.
Le Mont Blanc (France, Italie, Suisse)
Le tour du Mont Blanc, c’est 170 kilomètres sur un itinéraire circulaire, à parcourir en une quinzaine de jours. La difficulté reste accessible à la plupart, et en chemin, les marcheurs croisent des vallées alpines, des glaciers d’un bleu intense et des villages où la gastronomie réconforte les plus fatigués. De juin à septembre, il faut prévoir de réserver pour ne pas passer à côté de cette aventure européenne.
Le Northern Circuit du Tongariro (Nouvelle-Zélande)
Cette boucle néo-zélandaise donne accès à l’un des volcans les plus emblématiques du pays : le mont Ngauruhoe. On avance au milieu de déserts de cendres, on frôle des lacs émeraude et des étendues végétales d’une rare luxuriance. De mars à décembre, la météo permet d’explorer l’intégralité du Northern Circuit du Tongariro.
Le Parc National de Glacier (Montana, États-Unis)
Prévoir sa place, c’est le passage obligé pour s’aventurer dans le Parc National de Glacier. Ici, la nature règne sans partage, et on partage les sentiers avec la faune locale. Les itinéraires de niveau intermédiaire séduisent les amateurs de grands espaces, surtout de juillet à septembre, lorsque le parc dévoile ses paysages les plus spectaculaires.
Du Chili au Montana, chaque itinéraire a son caractère, sa promesse d’évasion. Marcher, c’est choisir de voir le monde autrement, un pas après l’autre. Certains chemins laissent sur les mollets des courbatures, sur la rétine des images indélébiles et, parfois, sur le cœur une irrépressible envie de repartir.
