Train rapide : quel pays détient le record de vitesse ?

13 août 2025

En 2015, un train expérimental japonais a franchi la barre des 600 km/h sur une voie d’essai près de Yamanashi, pulvérisant les précédents records mondiaux. Contrairement à une croyance tenace, ce record ne concerne ni un train commercial ni une ligne ouverte au public.

Les records de vitesse ferroviaire font l’objet de rivalités constantes entre l’Asie et l’Europe, chaque avancée technologique donnant lieu à de nouveaux essais sous contrôle strict. Les chiffres officiels, publiés par les opérateurs nationaux ou les fabricants, distinguent systématiquement les performances obtenues en conditions expérimentales de celles atteintes en service commercial régulier.

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Le train à grande vitesse : une révolution mondiale du transport

Le train rapide, longtemps perçu comme l’archétype du progrès, a profondément changé notre façon de voyager. Depuis l’ouverture de la ligne TGV entre Paris et Lyon en 1981, l’Europe s’est forgé un réseau d’une densité rare, où la LGV européenne relie désormais toutes les grandes métropoles du continent. Mais le centre de gravité s’est déplacé : la Chine règne aujourd’hui, alignant plus de 36 000 km de voies à grande vitesse et déployant ses rames CR Fuxing et CR Harmony à travers le pays.

La véritable compétition ne se limite pas à la quête du kilomètre avalé en un temps record. C’est l’ensemble de l’industrie ferroviaire qui a été bouleversé. Au Japon, le SCMaglev, basé sur la lévitation magnétique, a atteint 603 km/h, un exploit sans équivalent. Le Transrapid Maglev de Shanghai, pour sa part, opère à 460 km/h en conditions réelles, un jalon pour le transport urbain mondial. L’Espagne, grâce à l’AVE, s’est dotée du plus vaste réseau à grande vitesse d’Europe : Madrid, Barcelone, Séville, toutes reliées à 310 km/h.

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Le Maroc s’est invité dans cette course effrénée : le Al Boraq relie Tanger à Casablanca via Rabat, marquant une première pour l’Afrique. L’Allemagne, l’Italie et la Corée du Sud ne sont pas en reste : ICE3, Frecciarossa 1000 ou KTX incarnent l’ambition de proposer une expérience sur rail à la hauteur des attentes les plus élevées.

Voici quelques exemples des trains phares qui dominent la carte du monde :

  • SCMaglev : record du monde, 603 km/h
  • Shanghai Maglev : train commercial le plus rapide, 460 km/h
  • TGV : record sur rail classique, 575 km/h
  • CR Fuxing : vitesse commerciale la plus élevée, 350 km/h
  • AVE : plus long réseau européen, 3240 km

Le paysage du train rapide mondial n’a rien d’immobile : chaque nation cherche à dépasser ses rivales, à la fois en vitesse, en innovation technique et en qualité de service.

Quels sont les trains les plus rapides jamais construits ?

Le sommet du record de vitesse ferroviaire se joue loin des rails traditionnels. Le SCMaglev japonais, développé par Central Japan Railway, a fixé la barre à 603 km/h lors d’essais réalisés entre Tokyo et Nagoya en 2015. Avec sa technologie de sustentation magnétique, le contact avec les rails appartient au passé, ouvrant la voie à des performances inégalées.

Pour ce qui est du service accessible au public, la Chine s’impose : le Transrapid de Shanghai file à 460 km/h pour relier l’aéroport de Pudong au centre-ville, exploit rendu possible grâce à une collaboration germano-chinoise. La France, pionnière du rail classique, a hissé son TGV à 575 km/h lors d’une session d’essai en 2007. En circulation quotidienne, la vitesse du TGV et du Shinkansen japonais plafonne à 320 km/h.

L’Europe, la Corée du Sud et l’Espagne multiplient aussi les performances. Le KTX Korea Train Express a dépassé 420 km/h lors de tests, tandis que l’AVE espagnol s’est approché des 404 km/h. Les ICE3 allemands et Frecciarossa 1000 italiens assurent des services réguliers entre 300 et 330 km/h. En Chine, le CR Fuxing détient la palme de la vitesse commerciale sur rail classique, atteignant 350 km/h.

Pour situer ces performances, voici un aperçu des trains les plus rapides et de leurs records :

Train Type Vitesse maximale Pays
SCMaglev Sustentation magnétique 603 km/h (test) Japon
Shanghai Maglev Sustentation magnétique 460 km/h (commerciale) Chine
TGV Rail classique 575 km/h (test) France
CR Fuxing Rail classique 350 km/h (commerciale) Chine

Les projets futuristes continuent de nourrir l’imaginaire collectif. L’Hyperloop, annoncé comme le train du futur capable de dépasser les 1000 km/h, reste encore au stade de l’expérimentation. Pour l’heure, le record mondial s’écrit entre l’Asie de l’Est et l’Europe, sur des rails repensés, chaque pays défendant sa vision de la mobilité rapide.

Record de vitesse : quel pays domine aujourd’hui le classement ?

La bataille pour le record mondial de vitesse sur rail oppose trois géants : le Japon, la Chine et la France. Le SCMaglev japonais, mis au point par Central Japan Railway, a fixé un nouveau standard mondial avec ses 603 km/h atteints lors d’essais en 2015. Cette rame à lévitation magnétique devrait bientôt relier Tokyo à Nagoya, une première mondiale annoncée pour 2027.

Sur les lignes ouvertes au public, la Chine prend l’avantage avec son Shanghai Maglev : 460 km/h pour relier la mégapole à son aéroport international. Le pays, fort de son réseau de trains à grande vitesse qui dépasse les 36 000 km, a réussi à faire du rail rapide un pilier de sa stratégie de développement. Le CR Fuxing relie Pékin à Xi’An à 350 km/h, consolidant la position dominante de la Chine sur le segment commercial.

La France, pionnière historique grâce au TGV et à la SNCF dès 1981, détient le record sur rail classique : 575 km/h, établi lors d’un test en 2007. La nouvelle génération TGV M mise sur des gains énergétiques et une conception plus flexible, sans chercher à rivaliser avec la vitesse extrême du maglev japonais.

Voici comment se partagent aujourd’hui les plus hauts faits d’armes nationaux :

  • Japon : détenteur du record absolu (603 km/h, SCMaglev, test)
  • Chine : leader en vitesse commerciale (460 km/h, Shanghai Maglev), réseau le plus vaste
  • France : record sur rail classique (575 km/h, TGV, test)

Cette rivalité internationale s’exprime à travers deux axes : la course à l’innovation et la capacité à déployer massivement le train rapide. Entre la recherche du chiffre et la volonté de maîtriser une filière industrielle stratégique, la confrontation sino-japonaise s’intensifie, tandis que l’Europe mise sur son expérience et son maillage territorial.

train vitesse

Au-delà des chiffres, pourquoi la course à la vitesse fascine et transforme nos sociétés

L’obsession pour la vitesse ferroviaire va bien au-delà des records officiels ou des exploits techniques. Chaque essai, chaque train lancé à plus de 500 km/h, illustre une ambition collective : celle de refaçonner nos territoires, de rapprocher les centres urbains, de rendre le temps moins pesant. Le TGV, le SCMaglev ou le CR Fuxing incarnent cette volonté de relier, de réinventer la mobilité et d’insuffler une nouvelle dynamique aux échanges humains et économiques.

La technologie du train rapide a bouleversé la perception de la distance. Deux heures trente séparent aujourd’hui Madrid de Barcelone grâce à l’AVE ; Tanger à Casablanca est accessible en deux heures dix grâce à l’Al Boraq, conçu par Alstom. En Chine, des millions de voyageurs profitent chaque jour d’un réseau ultrarapide de plus de 36 000 km. Le train rapide s’impose comme une réponse concrète aux défis modernes, face à la saturation des axes routiers et à la nécessité de réduire l’empreinte carbone du transport aérien.

L’innovation ne se limite pas à la vitesse pure. Le TGV M, attendu pour 2024, promet une réduction de 20 % de la consommation énergétique et une modularité inédite. Des projets comme l’Hyperloop alimentent l’imaginaire d’un monde où la distance deviendrait presque abstraite. Cette compétition internationale, moteur de progrès, renforce la maîtrise industrielle et la quête d’excellence technique.

À chaque nouveau record, un cap tombe. Mais derrière les chiffres, une promesse s’esquisse : celle d’un avenir où l’horizon s’efface, et où la mobilité n’a plus de limites.

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